
Sur la base d’une étude menée auprès d’un échantillon d’utilisateurs, Facebook a conçu avec des chercheurs une carte interactive. L’outil compile ainsi des données de personnes présentant des symptômes du Covid-19.
Facebook complète son dispositif dans le cadre du programme Data for Good. Début avril, le réseau social mettait ainsi à disposition des autorités des données sous forme de cartographies. L’objectif : « aider à éclairer les efforts de prévision des maladies et les mesures de protection. »
L’étude et la compilation de données extraites de celle-ci visent également à aider les autorités dans la lutte contre la pandémie. En collaboration avec des chercheurs de la Carnegie Mellon University, la plateforme a mené un sondage auprès de ses membres (plus d’un million sur deux semaines).
L’étude menée en France à partir du 22 avril
Les sondés ont ainsi été interrogés sur des symptômes du Covid et de la grippe. Ils sont invités à déclarer leurs propres symptômes et ceux des membres du foyer. Ces données déclaratives sont rattachées à une localisation géographique. Facebook peut dès lors afficher, sous forme d’une carte interactive, les foyers présumés de Covid-19.
« Des enquêtes de ce type ont été utilisées dans le monde entier pour la recherche en santé publique. Même avec quelques milliers de réponses, ces données ont été utilisées avec succès pour prévoir la propagation de la grippe et d’autres maladies » soulignent les chercheurs.
- Lire aussi : Apple publie en open data les données de déplacement
Avec sa base considérable d’utilisateurs, le réseau social leur permet en effet de toucher un échantillon représentatif. La firme, souvent attaquée sur son usage des données personnelles, prend soin d’apporter une précision :
Elle « ne reçoit pas, ne collecte pas et ne stocke pas les réponses individuelles à l’enquête, et la CMU ne sait pas qui a participé à l’enquête. » Facebook met en avant l’intérêt de telles données pour prévoir les éventuelles épidémies de COVID-19, notamment en phase de déconfinement.
Le sondage a dans un premier temps concerné les utilisateurs nord-américains de Facebook. Toutefois, les membres français de la plateforme sont invités à leur tour à participer à l’étude. Depuis le 22 avril, le service affiche un lien dans leur fil d’actualité. Le dispositif sera étendu à d’autres pays également.