
Trouver une place sur la première page de résultats du moteur de recherche se complexifie pour le marketing digital, surtout sans référencement payant. Les produits Google et éléments insérés par le moteur accaparent 41% de la première page.
Pour drainer du trafic sur son site grâce au référencement naturel, figurer sur la première page des résultats de recherche de Google est le but à atteindre. Toutefois, les places sont chères, au sens propre du terme.
Mais en outre, les entreprises sont en concurrence directe avec Google. D’après une étude menée par The Markup sur 15.000 requêtes récentes et populaires, le géant de la publicité digitale monopolise une large part de la première page de résultats.
Pas de liens traditionnels sur le premier écran pour 20% de requêtes
Cette présence est particulièrement visible sur smartphone, aujourd’hui le premier terminal d’accès au Web et aux sites e-commerce. En effet, 41% de la page sont dédiés aux propres services de Google.
La firme se réserve ainsi les meilleurs espaces. « Lorsque nous avons examiné les 15% supérieurs de la page, soit l’équivalent du premier écran d’un iPhone X, ce chiffre est passé à 63%. Pour une recherche sur cinq dans notre échantillon, les liens vers des sites web externes n’apparaissaient pas du tout sur le premier écran » détaille l’enquête.
La firme consacre aussi de l’espace, parmi cette part, aux « réponses directes », c’est-à-dire des éléments extraits d’autres sources, par exemple Wikipedia. Les auteurs soulignent d’ailleurs que ces « informations copiées à partir d’autres sources » le sont « parfois à leur insu ou sans leur consentement. »
La publication de ces résultats ne tient pas du hasard. Les dirigeants des grandes firmes américaines du numérique, dont Google, étaient auditionnés cette semaine par le Congrès des Etats-Unis. En cause, les possibles abus de position dominante de ces géants.
Un abus de position dominante qui persiste ?
Or, en la matière, Google a déjà été durement sanctionné, en Europe cependant. La firme californienne a même écopé de la plus lourde peine prononcée à ce jour par la Commission européenne. Les griefs : abuser de sa position sur le marché de la recherche pour favoriser ses propres services.
Les pratiques de Google ont-elle depuis évolué pour accorder plus de place à la concurrence ? L’étude de The Markup tendrait à démontrer le contraire. Spécialisé dans l’industrie du voyage, le cabinet Skift égratignait aussi récemment le moteur.
« Le fait que Google tire parti de sa position dominante en tant que moteur de recherche pour enlever des parts de marché à ses concurrents du secteur du voyage n’est même plus discutable » écrivait Skift.
Du côté de Google, la ligne de défense reste la même : l’intérêt des internautes. Les fonctionnalités affichées en haut de la première de résultats « sont fondamentalement dans l’intérêt des utilisateurs, que nous validons par un processus de test rigoureux » justifie un porte-parole.
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