
Les entreprises françaises du secteur numérique sont 74,1% à anticiper un recul de chiffre d’affaires pour le 2e trimestre, en moyenne de 23%. 46% des dirigeants s’inquiètent pour la pérennité de leur entreprise.
Le secteur du retail, touché par les fermetures de magasins, n’est pas le seul touché économiquement par la crise actuelle. Les acteurs de l’industrie numérique sont eux aussi fortement impactés.
D’après Syntec Numérique, 74,1% anticipent ainsi une baisse de leur chiffre d’affaires au cours du deuxième trimestre 2020. Ce recul d’activité est estimé en moyenne à 22,9%. Quant à la reprise, elle n’interviendrait pas au mieux avant le dernier trimestre de l’année pour une majorité de dirigeants.
68.000 salariés en chômage partiel
Cette lente reprise pourrait avoir des conséquences sur la pérennité de l’industrie numérique en France. 46% des chefs d’entreprise « expriment leur inquiétude quant à la pérennité de leur entreprise si la reprise de l’économie ne se fait pas à un rythme normal dans 3 mois. »
C’est plus particulièrement vrai pour les petits acteurs en raison d’un « allongement perçu » des délais de paiement. Pour atténuer les effets de la crise et maintenir leurs activités, les entreprises ont fait évoluer leur organisation.
Syntec Numérique note ainsi que 98% ont recours au télétravail, qui concerne près de 80% des salariés. Certaines font également appel au dispositif de chômage partiel. Deux sociétés sur trois sont concernées. Ce système touche pour le moment 68.000 personnes. Syntec revendique plus de 500.000 salariés parmi ses membres.
L’organisation appelle cependant aussi, aux côtés du Cigref, à « faire preuve d’entraide professionnelle afin de permettre à l’ensemble de l’économie de continuer à respirer. » Elle encourage également les entreprises à développer la formation.
« Nous invitons les entreprises à utiliser cette période de crise pour former les salariés et les aider à monter en compétences pour être au plus près des besoins du marché d’après » déclare son président, Godefroy de Bentzmann.