
Les startups françaises du numérique ne pâtissent globalement pas trop de la crise. Sur 2020, EY comptabilise 620 levées de fonds (-16%) pour un montant total de 5,4 milliards d’euros (+7%).
La France n’oubliait pas les startups dans son plan de relance. Celui-ci prévoit 3,7 milliards d’euros pour les entreprises innovantes et la souveraineté technologique. Dès juillet, Cédric O annonçait en outre un premier train de mesures.
Les financements publics ne suffisent pas cependant. Mais les acteurs de la FrenchTech ont pu également compter sur des financements privés. En 2020, le montant total des levées de fonds battait d’ailleurs un record.
Un ticket moyen de 8,7 millions en 2020
Sur un an, il progresse de 7% à 5,4 milliards d’euros. Pourtant, dans le même temps, le nombre d’opérations baissait très nettement. EY, qui livre un baromètre annuel, l’estime à 16%. Mais malgré le contexte de crise, la FrenchTech affiche donc « une performance remarquable. »
Crise oblige, les investisseurs ont cependant fait des choix. En 2020, ils privilégiaient ainsi des acteurs plus matures. Les tours de seed reculent ainsi fortement par rapport à l’année précédente : 224 vs 270 en 2019.

EY observe en parallèle une « explosion » des tours supérieurs à 50 millions d’euros. En valeur, ils représentaient l’année dernière 2,4 milliards d’euros. La hausse sur un an est de 88%. Cette hausse impacte fortement la valeur du tour moyen.
Sur la période, cet indicateur bondit de 6,9 à 8,7 millions d’euros. En ce qui concerne les secteurs de prédilection des investisseurs, la priorité va aux logiciels et aux services internet. Ils concentrent en effet plus de 50% des levées de fonds en valeur.
Le secteur français des logiciels garde son rang
Le secteur des Life Sciences progresse lui « au rythme du reste de la #FrenchTech à hauteur de 5 % (851 M€ contre 811 M€). Enfin la Fintech confirme son statut d’étoile montante avec une croissance de 57 % (622 M€ contre 397 M€ en 2019) » détaille EY.

En termes d’implantation, pas de bouleversement. En matière de startups et de levées de capitaux, l’Île-de-France « reste incontestablement la région leader de cet écosystème ». Ses entreprises pèsent 75% des fonds et 57% des opérations.
Au niveau européen, la palme des levées de fonds revient en 2020 une fois encore au Royaume-Uni à 12,7 milliards d’euros. La France se classe second, devant l’Allemagne (5,2 milliards). L’Hexagone conservera-t-elle son rang en 2021 alors que la crise se prolonge ?
« Portée par un vent propice depuis plusieurs années, la #FrenchTech devrait continuer de voir grossir le segment du GrowthEquity des levées supérieures à 100 M€. Entre 2018 et 2020, ces montants ont, en effet, été multipliés par 4 en valeur » signale EY.
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